La crise du Coronavirus (Covid-19) que nous traversons génère de l’inquiétude à travers le monde entier. Au-delà du risque sanitaire, ce sont aussi les questions économiques qui interrogent. L’arrêt partiel et brutal de l’activité dans certains secteurs, touchant plusieurs pays dans le monde, crée de l’incertitude sur le plan économique. Et même s’il n’est pas possible de prévoir l’impact qu’aura cette crise à moyen et à long terme, certains effets se font déjà ressentir. Mais qu’en est-il de l’immobilier à Miami ? Les experts du secteur espèrent que les perturbations liées au coronavirus seront d’une courte durée.
Les effets immédiatement ressentis sur l’activité immobilière à Miami.
René Rodriguez et Rebecca San Juan, reporters pour le journal Miami Herald, ont demandé à différents experts de l’industrie immobilière du comté de Miami-Dade comment le coronavirus a affecté leur entreprise. Voici ce qu’ils disent :
Les visites virtuelles ont augmenté. Les plateformes numériques étaient déjà utilisées mais elles sont utilisées encore davantage. L’avantage est que le client a toujours le contact avec son agent mais rien ne remplace le « live ».
Je pense que les clients différeront simplement leurs projets, parce que ce virus n’est pas spécifique à Miami. Les États-Unis ont une économie très robuste et nous allons nous en remettre.
« Chaque fois que nous avons eu un ouragan, l’économie a été perturbée. Mais une fois que nous l’avons passé, il y a toujours eu un boom économique à court terme. Les gens commencent à dépenser de l’argent. Lorsque le virus sera derrière nous, nous devrions voir une bonne reprise, tout comme un ouragan.»
« Certaines personnes pourraient profiter de l’occasion, pensant que les vendeurs pourraient être plus motivés. Je m’attendais à ce que cela ralentisse beaucoup plus. Cela ne s’est pas produit. Cela peut arriver, mais cela ne s’est pas encore produit. La principale différence maintenant, c’est que plus personne ne serre la main. »
« Les gens restent à la maison avec le Wifi et voient ce qui se passe, surtout avec les faibles taux d’intérêt. Beaucoup de condos restreignent les visites virtuelles parce que les associations de condos ne veulent pas que les agents immobiliers viennent dans les appartements. Cela devient un avantage pour les visites de maisons individuelles.
« Même encore aujourd’hui, j’ai reçu de nombreux appels de clients. J’ai vendu un bien aujourd’hui et obtenu un mandat le dimanche. Donc, les gens cherchent toujours à acheter et à vendre des biens. Il y a 31 ans, pour le dimanche de Pâques, j’ai reçu un appel de quelqu’un pour acheter une maison ce jour-là. À l’heure actuelle, c’est la même chose. Si quelqu’un vous appelle, cela veu dire que c’est du sérieux, c’est parce qu’il a un besoin immédiat. »
« J’ai vu une forte baisse au milieu de la semaine dernière. Avant cela, j’ai eu l’un de mes mois les plus importants de cette année. Puis l’activité a chuté considérablement à partir de mercredi. Cela n’a pas été une surprise. Une fois que les choses seront un peu « tassées » et que nous aurons une meilleure visibilité, les gens qui auront différé leurs projets seront impatients de revenir sur le marché. »
Source (22 Mars 2020) : https://www.miamiherald.com/news/business/real-estate-news/article241341791.html
En résumé
La crise sanitaire actuelle a des effets notables et immédiats sur l’activité immobilière à Miami. Cependant, les incertitudes sur cette situation inédite ne permettent pas pour le moment d’anticiper les effets possibles à moyen et long terme sur le marché immobilier de Miami. La possibilité d’une baisse des prix telle que l’a connu Miami en 2008, suite à la crise des subprimes, semble par contre écartée car le marché est beaucoup plus sein que 10 années auparavant. Il y a toujours des acheteurs qui souhaitent acheter et des vendeurs qui souhaitent vendre puisqu’ils ont des projets de vie nécessaires et immédiats mais à ce jour, les acheteurs semblent en position de force puisqu’ils pourraient profiter de ce climat d’incertitude pour négocier les prix de façon plus importante.